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De quelle hormone l’ont-ils recouverte pour qu’irrémédiablement j’y retourne ? Emet-elle une musique par moi seule audible à laquelle je ne peux me soustraire ? Serais-je tout bonnement addict à cette poudre ? Qu’ai-je ce besoin irrépressible d’étendre son résultat moite sur telle ligne et non telle autre, telle la détentrice ultime d’un savoir secret ? Soyons lucides, ne tergiversons plus : c’est une vocation. Pas un jour ne passe sans que j’y retourne. Aucune infidélité, aucune pause n’est envisageable. Souhaiterais-je profiter d’un interstice dans la journée pour flâner, lire, écouter de la musique, danser ou manger des cerises, rêvasser, chantonner ? Non. Lasse, hagarde, défaite, vaincue, j’y retourne.

Et je relance une machine.

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13.05.2022

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